Le rail pour l'exportation des produits agricoles du Gers ?
Calcul de tonnage de
produits agricoles à exporter du département du Gers :
Statistiques agricoles du
Gers :
|
Superficie (ha) |
Céréales |
204
870 |
Oléagineux |
86 900 |
Protéagineux |
5 890 |
Cultures fourragères |
58 300 |
Jachères |
46 200 |
Autres |
4 906 |
Prairies |
36 600 |
Vignes |
20 030 |
Vergers |
750 |
Total Surfaces Agricoles Utiles |
464 446 |
|
Hypothèse de travail purement exploratoire pour le département du Gers et les lignes de Port Sainte Marie/Riscle, puis Mont de Marsan/Tarbes
Céréales
204.800 ha x 60qx = 12.300.000 Qx.
Oléagineux et protéagineux
92.790 ha x 22qx
= 2.040.000 Qx.
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Soit un total de : 14.340.000 Qx. de produits = 1.434.000 T
Soit pour transporter ces céréales :
- 143.400 mouvements de tracteurs ou camions, du champ au silo, mouvements difficilement transposables au rail
- environ 1/4 de ces céréales réintroduites en autoconsommation sur place ou consommation en alimentation animale, soit 358.500T, mais qui nécessitent encore des mouvements de camions en local
- resterait à transporter hors du Gers : 1.075.500T
Par camions de 25T= 43.000 mouvements
Par trains de 1000T= 1.075 mouvements
Retranscrivons ces tonnages uniquement d’exportation en consommation globale :
- Un camion consomme 35l/100 ; pour 100km de trajet aller ou linéaire, les mouvements vont générer la consommation globale de 1.505.000l de gazole
- Une motrice diesel d’environ 1000 à 1500cv fait du 2 à 3l au km ; il en faut deux sur une ligne facile, pour un train de 1000T ; soit du 500l de moyenne aux 100 ; les mouvements ainsi créés vont générer la consommation de 537.750l de gazole ; qui est gagnant ?
Si les deux lignes de Port Sainte Marie à Riscle et Mont de Marsan à Tarbes pouvaient capter la moitié nette de la production exportable du département (toute la grande moitié Ouest) une partie de la production Lot et Garonnaise et celle de la vallée de l’Adour et de l’Est de Landes, rien qu’en transport vers les usines de carburant de biomasse et vers le port de Bayonne ou la traversée des Pyrénées vers l’Espagne, le potentiel est au minimum celui du calcul ci-dessus ; si on rajoute le transport amont des intrants (engrais et autres fournitures) le potentiel est la encore d’environ 200.000T ; soit pour la moitié du «marché» 100 mouvements
Résumons donc : 100+1075= 1175 mouvements, soit pour 320 jours ou le transport pourrait se faire: 3.6 trains par jours aller, à doubler pour ces trains qui ne peuvent charger que dans un sens de la rotation ; soit entre 4 et 7 trains par jours, à l’extrémité Sud de la ligne, ce qui laisse de la place pour des trains à caractère internationaux qui prendraient cet itinéraire secondaire depuis Canfranc ainsi qu’à des navettes passagers en réaménageant les gares et créant cette liaison avec la probable LGV ou la ligne classique de Bordeaux/Agen, des gares de croisement sur cette ligne à VU (des voies de croisement suffisamment longues pour des trains longs de marchandises internationaux) ou sur la ligne de Mont de Marsan Tarbes, ligne ou le « CRELOC » veut faire descendre des TGV à Tarbes et Pau ; c’est sans compter aussi sur des réalisations multimodales le long du parcours (des zones de chargement et déchargement de toutes marchandises sur remorques de camions et (ou) containers sur wagons).
Cette
étude « basique » se veut démonstrative
pour réveiller les consciences ; elle n’est pas
approfondie et les « concurrents » routiers ne
la verront pas d’un bon œil (ces derniers qui dégradent
les routes sans en payer les conséquences) mais à ce
stade, il s’agit de démontrer qu’une volonté
politique doit agir en faveur du rail de proximité parce qu’il
y à un vrai intérêt à le faire, au service
des populations et de l’économie rurale.