Exploration voie Eauze-Gabarret
Notre prochaine exploration portera sur la voie (jamais) ferrée Eauze-Gabarret.
"Jamais ferrée" parce que cette voie n'a jamais été terminée. Quel dommage pour ce chainon manquant pour un trajet alternatif entre Toulouse et Langon !
Je reproduis à la fin de ce message le paragraphe concernant cette voie dans l'article "Lignes dans le 32" de Damien Follet sur notre blog. Se reporter aussi à notre carte d'état du réseau ferré gascon de Gascogne.
Il semble que le département du Gers ait le projet d'utiliser l'emprise de cette voie pour faire une voie verte :
http://cyclotourisme32.voila.net/rando/voieverte.html
Cela aurait l'avantage de sauver l'emprise de la voie pour les générations qui viennent.
Nous
n'avons pas encore fixé de date pour cette exploration, que nous ferons
à vélo, en tentant d'approcher la voie là où elle croise des chemins
carrossables à vélo, mais nous pensons à un jour dans la semaine du 11 au
18 octobre 2010.
Vous pouvez aussi proposer d'autres dates. Nous arrêterons le jour en fonction des prévisions météo.
Nous pourrions fixer le lieu de RV à Castelnau d'Auzan qui est sur cette voie, et explorer successivement vers Gabarret et vers Eauze.
Précédente exploration : Le "X" ferroviaire de Bourriot-Bergonce
Une exploration de l'ancienne voie Beautiran-Hostens est également en cours, et vous aurez bientôt quelques photos et commentaires sur son tronçon Beautiran-La Brède.
Ligne 899, Langon/Gabarret et inachevée : Gabarret/Eauze
Sous le Second Empire, la Compagnie du Midi reçoit la concession d'un embranchement reliant Bazas, alors sous-préfecture de Gironde, à l'artère principale Bordeaux/Toulouse. Entrepris sans empressement au début du siècle, les travaux permettent d'ouvrir la section Bazas/Bourriot-Bergonce en 1904. Au-delà, les chantiers sont interrompus par la Première Guerre Mondiale et le tronçon suivant jusqu'à Gabarret, ne peut être mis en service qu'en 1923, suivi par le lot d'Eauze à Auch, via Castéra-Verduzan. Seule reste à terminer la jonction entre Gabarret et Eauze, sur laquelle l'infrastructure est virtuellement achevée en 1934, à l'exception d'une section de 5,5 km au départ de Gabarret où la voie d'Eauze doit longer celle de Nérac. Aucun accord n'étant intervenu sur la manière la plus économique de réaliser ce raccordement, la compagnie décide de suspendre la finition des travaux et la pose de la voie. Définitivement abandonnée, la section Gabarret/Eauze sera déclassée en 1941, de même que la plupart des lignes inachevées du réseau français.
Cette ligne dans son ensemble prolongeant celle de Toulouse/Auch/Eauze, aurait été en réalité un itinéraire bis à l’axe Bordeaux Toulouse, sur la carte plus direct que par le crochet de la grande ligne à Montauban ; de nos jours, elle suivrait presque le trajet de la route de l’AIRBUS 380…