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7 avril 2011

Mon avis sur la ligne à Grande Vitesse

(Ci-dessous un avis de Philippe-Michel sur les projets de LGV dans notre région. La discussion sur ce sujet est dans le champ de Rail Gascogne : on ne peut parler de l'avenir des petites lignes sans considérer les grandes ! Les différents avis exprimés dans cette nouvelle catégorie "LGV ?" (vous avez bien lu : "LGV + point d'interrogation") pourront être contradictoires, et le collectif "Rail Gascogne" n'a pas défini de position commune.
Tederic)

Après un examen sérieux de la carte LGV, je suis plutôt hostile à cette réalisation pour une raison majeure : cela ne me parait pas vraiment nécessaire pour le moment.

Il s'agit d'un investissement qui me semble considérable pour un obtenir avantage mineur. Ces travaux vont d'une part abîmer le paysage qui est déjà zébré de routes, autoroutes, lignes SNCF, le canal..., mais surtout je crains que cette tranchée va bouleverser bien des vies des habitants quoi que fassent les aménageurs vu la densité de la population; et tout cela pour quel bénéfice?, gagner une heure trente de voyage sur un trajet Paris - Toulouse ; de toutes façons aucun train n'ira jamais plus vite que l'avion et les aéroports sont maintenant bien desservis.

Quoiqu'il en soit, si on construit cette LGV, je ne comprends pourquoi on prévoit encore une ligne ferrée en suivant la vallée de la Garonne à partir de Damazan, déjà trop encombrée. Personnellement, j'imagine plutôt une ligne bien plus courte qui ferait donc gagner du temps en coupant par le Gers et les landes : depuis Toulouse, droit au Nord-Ouest passant entre Lectoure et Fleurance, puis en évitant Condom, passer au sud de Houeillès et rejoindre la ligne LGV Paris - Bayonne sans doute plus au sud.

Avantage : plus court, plus droit, évite plus facilement les villages, le secteur, bien que dense, est moins peuplé. Inconvénient : Agen et Montauban ne sont pas desservis, mais est-ce vraiment grave ?, si le train s'arrête trop souvent la vitesse horaire diminue d'autant, les voyageurs prennent la correspondance LGV à Bordeaux par un corail rapide.

Pour moi, je ferais une ligne LGV jusqu'à Bordeaux et jusqu'à son embranchement en deux dans les landes, ensuite la ligne normale par Agen et Montauban, et à la rigueur la LGV jusqu'à Bayonne seulement. Je sais en effet que les Basques ne veulent pas du prolongement LGV le long de la côte qui est déjà surencombrée de réseaux. Ils craignent le pire, ce n'est pas le moment de les exciter ! Il en sera de même en val de Garonne.

Enfin, le plus souvent, je ferais une emprise sur une voie avec une double voie tous les cent kilomètres pendant cinq kilomètres, moins on prend de terrains meilleur c'est.
La voie ferrée unique de nos Anciens avec une double voie tous les'' x '' kilomètres, que de place gagnée ! ils avaient de bonnes idées quand même.

De toutes façons reste le problème du financement, or les collectivités n'en peuvent plus, ayant déjà participé au financement de l'autoroute et l'État est devenu pauvre ! Reste l'Europe... Les Régions vont financer en partie la ligne Bordeaux Paris mais plus loin ce n'est pas évident; pour de nombreux Politiques aussi, il y a d'autres priorités.

Ph Rançon - 29 aout 2010

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Commentaires
T
Philippe-Michel, je partage largement ta vision : plutôt que tomber dans une obsession des records de vitesse qui ne garantissent pas, à un coût raisonnable, un gain de temps moyen effectif pour le voyageur, je prône le développement d'itinéraires bis qui augmente la fiabilité du réseau ; en cas d'obstruction, d'une voie, on envoie le trafic sur une autre voie.<br /> Sur les doubles voies, la procédure de dérivation provisoire sur la voie inverse est déjà une technique connue (l'IPCS, me dit-on).<br /> Mais je propose d'aller plus loin :<br /> Ainsi la liaison Bordeaux-Toulouse aurait un itinéraire bis par Auch, peut-être en voie unique avec des tronçons à double voie, comme tu le suggères, Philippe-M.. Cette voie alternative Bordeaux-Toulouse par Auch pourrait emprunter des voies existantes (Toulouse-Auch) ou des voies fermées ou jamais achevées (je pense à notre chère Eauze-Gabarret !). Sur certains tronçons, de la voie nouvelle classique serait à réaliser.<br /> L'idée d'utiliser un tronc commun LGV, à construire, avec la ligne Bordeaux-Espagne jusque vers... Bourriot-Bergonce me parait bonne, parce que, dans l'avenir, Bordeaux-Langon risque d'être saturé par le développement d'un transport de personnes de type RER autour de Bordeaux.<br /> <br /> Je pense aussi qu'Agen et Montauban n'ont pas besoin d'être raccordées à une voie nouvelle, puisque ces villes sont déjà desservies par la voie Bordeaux-Toulouse, où on peut sans doute augmenter la vitesse. Bordeaux une fois mise à deux heures de Paris par une LGV complète, il suffit de mettre en place de bonnes correspondances avec la voie Bordeaux-Toulouse, ou de maintenir les TGV déjà existants !<br /> <br /> Pour les voyageurs au long cours, Paris-Toulouse, ou Bordeaux-Toulouse, des dessertes Bordeaux-Toulouse sans arrêt utiliseraient ce couple de voies, l'existante par Agen, et la voie nouvelle par Auch. Si celle par Auch était un peu plus lente (plus sinueuse), pourquoi ne pas y vendre les billets moins chers ?<br /> <br /> La même philosophie pourrait être appliquée pour la liaison Toulouse-Espagne : un itinéraire bis par Auch (rejoignant la LGV Bordeaux-Espagne à Bourriot-Bergonce !) qui s'ajouterait à celui par Montréjeau.<br /> J'imagine aussi la reconstruction de la voie Auch-Vic-Bigorre pour améliorer Toulouse-Tarbes-Pau dans le même esprit d'itinéraires-bis qui permettent de fiabiliser la circulation.<br /> <br /> Bon, je sens qu'il va me falloir dessiner une carte pour être plus clair !
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