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28 avril 2011

Le tram Chalosse Béarn (1909-1937)

Charles Latterrade nous transmet un texte de Maurice Ducournau, qui est aussi une tranche de vie, humaine, sociale et économique, de ce coin de Chalosse entre Orthez et Dax, et particulièrement d'Amou :

Le 'Tram' à vapeur Chalosse-Béarn
Un accident mortel en 1924.
(Communication aux "Amis d'Amou" - Maurice Ducournau 5 juin 2010, Bonnegarde)

Un extrait figure ci-dessous.

Charles (merci à lui comme à Maurice Ducournau !) nous donne aussi "deux liens qui proposent de nombreuses photos de ce tram et éclairent bien le texte" :

Extrait :

"Donc en ce début d'année 1909, le quartier d'Amou rive gauche après le pont, devenait celui de la Gare, bâtie pour la circonstance. Ce n'était pas une gare de simple passage, mais d'embranchements, avec 3 pôles : Orthez. Aire. Dax.
Cet endroit était un petit îlot industriel tranchant nettement avec le reste des alentours, où s'affairaient chaque jour, très tôt le matin et tard le soir, quantité de personnes, employés et voyageurs au milieu des bruits métalliques divers, des roulements et des manœuvres, avec les grands coups de butoir des tampons.
A cela s'ajoutaient, à l'arrivée et au départ des convois, les sifflements des jets puissants de la vapeur, et les gros panaches de fumée que crachaient les locomotives.
Une forte odeur de charbon de houille brûlée enveloppait ce quartier, avec ses tas de mâchefer, résidu de la combustion du charbon. De temps à autre, le sifflet strident du Chef de gare perçait dans ce remue-ménage de façon impérative, sa tenue et sa casquette de commandement en faisaient le directeur incontesté du lieu., tel un capitaine sur son bateau.
Cette gare contrastait avec le bourg, mais aussi avec la campagne toute proche, bucolique s'il en était. Le téléphone, très rare alors, relia les gares entre-elles en priorité.
Sur les lignes en dehors des gares, il y avait des arrêts facultatifs, sortes de petits abris en dur avec une banquette. Ils étaient importants, car les voyageurs n'avaient pas à rejoindre les gares pour monter dans le tramway ou en descendre. En 1910 entre Amou et Dax-st. Pierre, il yen a 9, disséminés dans la campagne. En ville à Dax, de st. Pierre à la Gare, on en compte 6 sur 3 kms.
Ces arrêts étaient ouverts aux voyageurs dont les bagages ne dépassaient pas 30 kgs., et il est précisé en toutes lettres: « les chiens accompagnés sont acceptés ».... Il est donc interdit aux chiens qui se promènent tous seuls, de monter dans le Tram et de s'y porter, ils n'ont qu'à se déplacer à pattes... Il n'est pas mentionné de laisse ni de muselière obligatoire. Evidemment, les voyageurs qui ne sont pas accompagnés d'un chien sont eux,« acceptés », cela va sans dire.... Pour monter à ces arrêts facultatifs, les voyageurs « doivent se mettre bien en évidence » et pour descendre, ils doivent avertir le chef de train avant le départ de la gare précédente. Les prix appliqués, sont au départ celui de la gare précédente, et à l'arrivée celui de la gare suivante.
La gare d'Amou comportait 4 voies embranchées à leurs 2 extrémités, avec leur aiguillage. La voie d'évitement Dax et Aire, la voie des marchandises, avec une voie de garage pour Orthez et d'accès au château d'eau qui contenait 15m3, plus un triangle de retournement qui permettait le tournage des locomotives pour les remises en tête dans un sens ou dans l'autre. Au fond, un bâti servait de remise et d'atelier pour les locomotives."

partition_le_tramPartition ramenée à Amou par le soldat Isidore Boulouret devenu employé du tram, qui la jouait au piston en compagnie du Chef de train J. Camguilhem qui lui, jouait de la grosse contrebasse.
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Commentaires
T
p. 359 du livre "Si l’Adour l’avait voulu", de Michel Larneuil, éditions Albin Michel, 1988, je pense que c'est cette ligne qui est évoquée (l'action se passe vers 1913 - et "Mattie-cul" doit se prononcer "Matÿe-cuou") :<br /> <br /> <br /> <br /> [...] quelques jours plus tôt M. de la Soieblanche, qui se rendait à Mimbaste, était assis dans le tortillard, dit " Mattie-cul ", en français mâche-cul, en raison de la dureté de ses banquettes, qui desservait alors la Chalosse. La cheminée évasée vomissait un torrent de fumée, il y avait une petite côte et la locomotive harassée se plaignait: trop carcat n'en pouch pas mé, n'en pouch pas mé, n'en pouch pas mé (trop chargé, je n'en puis plus, je n'en puis plus, je n'en puis plus...). M. de la Soieblanche regardait par la fenêtre du compartiment les paysages de sa Chalosse bien-aimée, mais bousculée,
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