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13 juillet 2010

Les rails de nos 2 lignes

<p><p>Les rails de nos 2 lignes</p></p>

« Rail Gascogne » s’intéresse principalement au devenir de 2 lignes menacées du Sud du Lot et Garonne et ces rails ont une particularité bien connue des ferroviphiles : ils sont du type « DC » pour double champignon

Qu’est ce donc, ce rail ?

Un rail, à l’origine inventé pour être tourné sur son support, afin d’allonger la durée de son utilisation en changeant de face et donc l’amortir sur une plus longue durée de vie…

Ce rail vu de profil forme une sorte de 8 aplati dont les 2 bourrelets d’origine étaient égaux. Ce rail nécessite un sabot ou coussinet, qui le maintient sur les traverses et à chaque sabot, un coin vient le caler.

En réalité, ne pouvant être lourd de conception (pour supporter plus de poids par essieux), il est vite devenu asymétrique et donc in-retournable dans le sabot. De fait, il ne fut donc plus concurrentiel face à son principal concurrent : le rail vignole…

D’autre part, le vrai DC symétrique d’origine, à chaque passage de trains, même bien calé, bougeait toujours un peu dans son sabot et formait à force un petit méplat, à l’endroit du sabot,  préjudiciable au roulement des roues sur sa surface si on le retournait. Il perdait ainsi ses derniers arguments. 

coussinet

Le problème, c’est que ce rail a été abondamment installé sur nos lignes secondaires et souvent mal entretenus, ou à tout le moins à minima…

Dans le début des années 2000, une directive avait même condamné les lignes encore équipées…


Si le rail DC asymétrique peut peser 45kg au m, le vignole peut facilement atteindre les 60kg et porter l’appellation de  « rail lourd » et tout en s’affranchissant de sabots pour être fixé sur les traverses

Ce rail peut donc supporter à la fois plus de vitesse et plus de poids, tout en étant plus simple d’entretien…

rail60kg


L'état des deux lignes

Curieusement, la ligne de Casteljaloux qui nous paraissait au début de notre action mal entretenue, à tout le moins « à ce qu’on disait » équipée de ce type de rails [donc les DC], a des traverses en bon état pour la plupart, une partie de ces traverses sont même en béton de longue date. Les coins qui calent les rails sur le coussinet ou sabot sont même en partie neufs.

La ligne de Port Sainte Marie a été elle aussi re-suivie en 2008 avec au moins 3000 traverses changées, un suivi des installations et équipements et un mini ballastage/bourrage jusqu’à Nérac et un suivi plus simple jusqu’à Condom…

Le coté Eauze/Riscle pose plus problème, dans la mesure où la ligne a été déclassée et abandonnée aux ronces, dont on ne sait son devenir, alors que notre groupe prône sa réutilisation et la remise en service totale de la ligne, de Port Sainte Marie à Riscle…

DCP_2350

Un sabot sur le tronçon Eauze-Riscle. On voit à gauche du rail le coin qui le cale.

Une ligne mal suivie subit vite les contraintes du terrain et de roulement des trains… On peut parfois distinguer sur ces voies, la file des rails qui oscille horizontalement et en rectitude ; un rail droit s’obtient en calant les traverse avec du ballast sur la plate forme et entre ces traverses… La forme du ballast doit être anguleuse  et  le moins ronde possible car dans ce cas, il se comporterait comme des billes et la voie serait instable…

L’action qui permet le calage de la voie, est appelée « bourrage ».

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