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19 avril 2011

Ligne Bordeaux - La Sauve : déjà au 19e siècle, un Partenariat Public Privé !

Un livre bien illustré de Patrice Durbain a été consacré à la voie ferrée Bordeaux - La Sauve - Eymet, totalement fermée et déferrée depuis longtemps, et transformée partiellement en voie cyclable  : "Le Chemin de fer de l'Entre-deux-Mers" (éditeur : C.L.E.M. - 1998 - ISBN 2-84103-022-9)

 

voie_ferr_e_La_Sauve

 

L'histoire du montage financier pour la construction de la voie (p.21 : "1867-1868 : DEUX SOUMISSIONNAIRES EN CONCURRENCE) nous montre que les montages "PPP" (Partenariat Public Privé) comme celui de la LGV Tours-Bordeaux* ne sont pas si nouveaux :

"Les deux promoteurs, à la suite des délibérations du Conseil Général de 1865 selon lesquelles 2/12e seraient supportés par l'Etat, 4/12e par le département, 2/12e par les communes et les intérêts particuliers et enfin 4/12e par les concessionnaires, demandèrent une subvention des deux tiers des dépenses à engager, soit 2 400 000 francs.
Le 8 mai 1868, ils déposèrent à la préfecture une demande de concession, offrant de se charger de la construction et de l'exploitation de la voie ferrée de la première section, de Bordeaux à La Sauve par Créon, incluse dans le chemin de fer d'intérêt local de Bordeaux à Sauveterre, aux conditions énoncées dans le cahier des charges joint à leur demande."

On apprend par la suite que beaucoup des communes sollicitées pour participer financièrement ont refusé ou regimbé. Là encore, on peut faire le parallèle avec les réactions des collectivités locales appelées à financer la LGV Tours-Bordeaux.

 

*Rappel : le montage "PPP" (Partenariat Public Privé) de la LGV Tours-Bordeaux :

  • L'Etat et plusieurs dizaines de collectivités locales sont appelés à réunir une somme rondelette.
  • Cette somme est offerte, par l'intermédiaire de RFF (Réseau Ferré de France) au concessionnaire choisi par appel d'offres, qui s'engagera à construire, à entretenir et à exploiter la voie ferrée pendant 50 ans.
  • En plus de cette somme, ce concessionnaire touchera les péages des trains qui circuleront, et il devra remettre la voie à RFF au terme des 50 ans.
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Commentaires
D
Je ne suis pas tout à fait en accord avec vous pour le rapprochement avec le PPP. A cette époque les lois sont différentes et toutes les Cie sont privées. IL n'y a pas de Cie d'état (type Réseau de L’État qui est une administration ou la SNCF). Le préfet représentant du gouvernement demande aux communes de mettre la main à la poche. Certaines refuseront, des particuliers cèderont des terrains comme en Médoc ou donneront de l'argent, d'autres donneront en fonction de leurs réserves et donc très peu. Les Cie construisent au nom de l’État Français qui édifie l'infrastructure, la Cie concernée engage ses finances sur la superstructure et le matériel roulant. On ne peut rapprocher l'actuel avec le passé du XIXe qui incluait les grandes banques privées dans les affaires ferroviaires. Mais il est vrai que les concessionnaires désiraient faire le maximum de profits avec l'aide des communes ou des départements selon les lignes d'intérêt général ou local.<br /> <br /> patrice Durbain
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